Test du Nothing Phone 2a : Un smartphone (enfin) différent !

NOTHING est une entreprise émergente, créée en 2020, qui s’est rapidement distinguée dans le secteur des smartphones. Ce succès fulgurant est principalement dû à ses Nothing Phone, qui allient un design attrayant à des performances solides, le tout à un prix abordable. C’est la première fois que j’essaie un smartphone de cette marque, le Nothing Phone (2a), et je dois avouer que je suis très enthousiaste à l’idée de le tester.

Notre avis en quelques mots

Ce smartphone milieu de gamme de la marque Nothing est une véritable réussite. Le constructeur a fait les choix judicieux pour proposer le Phone 2a, performant dans tous les domaines : affichage, puissance, endurance et photographie, même si ce dernier aspect est légèrement en retrait. Sa conception en plastique et son design original, avec un bloc caméra qui donne au mobile l’apparence d’un petit robot, pourraient ne pas plaire à tout le monde. Cependant, ce smartphone est parfaitement optimisé et offre un haut potentiel de personnalisation. Ceux qui recherchent de l’originalité tout en bénéficiant de la puissance d’un appareil Android de dernière génération devraient l’apprécier. Un bon téléphone au global.

Produit disponible sur

Nothing Phone (2a) 8+128GB - Telephone portable avec Nothing OS 2.5 - Noir

319,99 €
Voir l'offre

Fiche technique

Design et hardware

Pour son premier modèle milieu de gamme, baptisé 2a, un nom qui semble très inspiré des Pixel, Nothing conserve le design transparent de ses précédents modèles Phone (1) et Phone (2), tout en y ajoutant une touche de fantaisie. La symétrie est à l’honneur avec un module photo centré, inscrit dans un cercle qui n’est autre que le tag NFC du mobile. Juste en dessous, les composants visibles rappellent le plan du métro new-yorkais imaginé par Massimo Vignelli pour le Phone (1). Avec ce bloc photo intégrant deux caméras, on a l’impression de voir les yeux d’un petit robot humanoïde, un choix de design intriguant qui pourrait ne pas faire l’unanimité. Toutefois, ceux qui opteront pour le Phone 2a auront un smartphone unique en son genre.

Le design transparent, finalement assez sympathique, « humanise » le mobile, et l’interface Glyph, qui illumine le smartphone lors de la réception de notifications, est également présente. L’ADN de Nothing est donc plus que jamais présent sur le Phone 2a, bien que le jeu de lumière se limite, avec ce modèle milieu de gamme, à la partie supérieure du dos.

Un choix de design marqué

En matière de symétrie, la façade n’est pas en reste avec une bordure noire assez fine, de taille identique en haut, en bas et sur les côtés, qui entoure l’écran. Pour le choix des matériaux, le Phone 2a utilise du verre et du polycarbonate (plastique) plutôt que de l’aluminium, comme c’était le cas pour le Phone (2), qui est nettement plus cher. Cette différence permet à Nothing d’ajouter une touche d’originalité : la surépaisseur en plastique mentionnée précédemment, qui permettrait à un peu de lumière supplémentaire de pénétrer à l’arrière, en complément de l’interface Glyph.

Écran du Nothing Phone 2a

L’écran entièrement plat occupe une grande partie de la façade grâce à l’emploi de la technologie AMOLED flexible. Précisons que le bord du cadran, qui affleure, ajoute une petite surépaisseur, mais il n’y a pas de menton disgracieux. Seule la webcam, intégrée dans un poinçon, vient troubler l’immersion dans l’image, mais elle se fait rapidement oublier. Top !

Le Phone 2a est équipé d’une grande dalle de 6,7 pouces avec une résolution FHD+, offrant ainsi une densité de 394 pixels par pouce, ce qui en fait l’une des plus élevées dans le monde des smartphones. La lisibilité de l’écran est excellente, même en extérieur, grâce à sa forte luminosité. Une bonne nouvelle.

Performances

Pour son Phone 2a, Nothing a opté pour la première fois pour un processeur Mediatek, offrant une finesse de gravure supérieure à ce que la marque aurait pu obtenir chez Qualcomm pour le même prix. Il s’agit d’une version customisée du Mediatek Dimensity 7200, gravé en 4 nm et rebaptisé Pro pour l’occasion. La RAM peut également être augmentée virtuellement de 2 à 8 Go en utilisant l’espace de stockage. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un modèle haut de gamme, ce processeur offre une puissance suffisante pour tous types d’usages, y compris les jeux. Au quotidien, le Phone 2a n’a montré ni ralentissement ni saccade, bien qu’il puisse parfois être un peu lent. On peut peut-être lui reprocher un déclenchement photo qui manque légèrement de rapidité.

Logiciel du Nothing Phone 2a

Le Nothing Phone (2a) est livré dès son lancement avec Android 14, ce qui est une excellente nouvelle. Le constructeur promet trois ans de mises à jour Android et quatre ans de mises à jour de sécurité. En ce qui concerne la surcouche logicielle, il est équipé de Nothing OS 2.5, la dernière version du logiciel. Lors du premier démarrage du terminal, vous avez le choix entre un Android stock ou Nothing OS. Ce choix vous donne accès à une interface épurée, très caractéristique du constructeur. On aime ou pas, mais il est difficile de rester indifférent face à cette proposition qui tranche radicalement avec ce que proposent les autres marques. Plutôt cool !

Miser sur la simplicité

Nothing évite tout bloatware et n’installe aucune application inutile, ce qui est un excellent point. Le constructeur a également cherché à améliorer la fluidité de son interface ainsi que son offre de widgets, un autre point fort de sa proposition. Il est même possible de composer des écrans entiers simplement avec des widgets, pour un résultat plutôt cool. Enfin, difficile d’évoquer un Nothing Phone sans parler de Glyph, l’interface qui utilise les LED présentes à l’arrière du terminal. Pour le Nothing Phone (2a), seules trois zones d’éclairage sont présentes autour du bloc photo, mais cela reste suffisant pour créer une ambiance lumineuse. De plus, l’application Glyph Composer permet de créer ses propres sonneries en associant un son à un éclairage unique. C’est amusant, bien que quelque peu limité, mais cela reste une proposition inédite. Intéréssant.

Photo

Le Nothing Phone (2a) arrive avec la configuration suivante :

• Capteur principal de 50 Mpx (Samsung ISOCELL S5KGN8, f/1,9, 1/1,56 pouce, PDAF)
• Ultra grand-angle de 50 Mpx (Samsung JN1, f/2,2, 1/2,76 pouce)
• Caméra selfie de 32 Mpx

Cette configuration est assez standard pour un smartphone de milieu de gamme. Le Phone (2a) fait l’impasse sur le téléobjectif, généralement réservé aux modèles haut de gamme, pour se concentrer sur un duo de modules de 50 Mpx. On apprécie le choix du fabricant d’éviter un capteur macro de 2 Mpx, souvent ajouté uniquement pour pouvoir annoncer un « triple appareil photo » sur la fiche technique. Nous étions donc curieux de tester ces deux capteurs prometteurs.

Le Phone (2a) se révèle être un compétiteur efficace en photo pour sa catégorie. En plein jour, son capteur principal produit des clichés de bonne qualité, avec un bon niveau de détails et de contrastes, même s’il ne peut pas rivaliser avec un modèle premium en termes de netteté. L’ultra grand-angle, grâce à sa haute définition, offre des images suffisamment détaillées. Pas mal.

Le Nothing Phone 2a n’est pas un photophone…

En conditions de faible luminosité, la situation se complique avec un lissage numérique perceptible. Les images manquent de détails et peuvent apparaître floues. Bien que le Phone (2a) ne bénéficie pas de la « magie » des algorithmes de Google comme le Pixel 7a, il se défend honorablement sur son segment. Pour un smartphone proposé à moins de 400 euros dès sa sortie, les résultats restent globalement satisfaisants. Mais Nothing devra s’améliorer tout de même.

Autonomie & batterie du Nothing Phone 2a

Le smartphone de Nothing est doté d’une batterie de 5 000 mAh, une capacité courante dans cette gamme de prix. Cette batterie offre une belle autonomie, permettant de dépasser facilement une journée complète d’utilisation. En utilisation « normale », on peut généralement atteindre une journée et demie d’autonomie, voire deux jours si vous êtes un peu plus économe.