C’est une onde de choc dans le monde numérique. Le département de la Justice américain accuse Google d’abuser de sa position dominante et veut forcer la firme à vendre Google Chrome. Ce navigateur, utilisé par des milliards de personnes, est au cœur d’un bras de fer qui pourrait bouleverser l’équilibre des géants de la tech. Mais qui pourrait vraiment se permettre une telle acquisition ?
Des acteurs puissants en lice pour Google Chrome, le joyau du numérique
La vente forcée de Google Chrome attise déjà les convoitises. Parmi les candidats potentiels, OpenAI attire l’attention. L’entreprise derrière ChatGPT a récemment développé SearchGPT, un moteur de recherche basé sur l’intelligence artificielle. Avec une valorisation estimée à 157 milliards de dollars, OpenAI pourrait tirer parti de Chrome pour donner un sérieux coup de pouce à ses projets. Ce navigateur deviendrait un support parfait pour son écosystème IA.
Oracle, un autre acteur de taille, pourrait aussi tenter sa chance. Le géant technologique, connu pour ses solutions d’entreprise, a déjà manifesté son intérêt pour de grandes acquisitions, comme TikTok par le passé. Chrome serait une opportunité idéale pour enrichir son portefeuille de services, tout en intégrant le navigateur à ses outils d’analyse de données.
Samsung, bien que moins évident, pourrait aussi être un potentiel acquéreur. Son influence massive sur le marché des smartphones et des appareils connectés lui offrirait une base solide pour utiliser Chrome comme passerelle entre son matériel et ses logiciels. Toutefois, le fait que Samsung soit une entreprise non américaine pourrait compliquer la transaction face aux régulateurs.
Quid de Microsoft, Apple et les autres concurrents directs ?
Les concurrents directs de Google ont aussi un intérêt pertinent dans cette affaire. Microsoft, par exemple, pourrait voir en Chrome un moyen d’accélérer la croissance d’Edge. En effet, son navigateur est actuellement en quatrième place sur le marché mondial. Cependant, une telle fusion pourrait soulever des objections majeures des autorités antitrust, qui surveillent déjà de près l’entreprise.
Apple pourrait, elle aussi, être tentée. En rachetant Chrome, la marque à la pomme pourrait renforcer Safari, son propre navigateur. Elle pourrait ainsi obtenir une plus grande part du marché. Mais là encore, une telle acquisition risquerait de passer difficilement auprès des régulateurs.
Pendant ce temps, les discussions autour d’une séparation entre Android et les services de Google, comme le Play Store, prennent de l’ampleur. La situation est loin d’être simple, et le verdict final attendu d’ici septembre 2025 pourrait bouleverser l’industrie technologique pour des années.