L’éditeur de GrapheneOS, un système d’exploitation mobile axé sur la confidentialité, a annoncé le retrait de ses serveurs de France. Cette décision radicale fait suite à un article du Parisien qui présentait l’OS comme un outil utilisé par les narcotrafiquants. Les développeurs dénoncent une stigmatisation injuste et affirment ne plus se sentir en sécurité dans l’Hexagone.
Une enquête qui déclenche une crise
Le 21 novembre 2025, Le Parisien a publié une enquête citant des sources policières. Le journal expliquait que GrapheneOS serait devenu l’outil privilégié des trafiquants de drogue. Et ce, en raison de ses fonctions de sécurité avancées. L’article décrivait l’OS comme un cauchemar pour les enquêteurs, difficile à déverrouiller et à surveiller.
Face à cette présentation jugée caricaturale, les développeurs de GrapheneOS ont immédiatement réagi. Ils ont dénoncé un amalgame entre la protection de la vie privée et l’usage criminel de la technologie. Selon eux, l’OS n’a jamais été conçu pour favoriser des activités illégales, mais pour offrir une alternative sécurisée à Android, sans dépendance à Google.
Migration des serveurs GrapheneOS et tensions avec la France
Dans la foulée, la fondation canadienne qui gère GrapheneOS a annoncé le retrait de ses serveurs hébergés chez OVH en France. Les infrastructures seront désormais déplacées vers le Canada et l’Allemagne. Apparemment, ces deux pays ont été jugés plus sûrs pour garantir la continuité du projet. Les développeurs expliquent que cette décision est motivée par un climat d’insécurité et de méfiance à l’égard de leur travail.
En tout cas, ce départ illustre une tension croissante entre les acteurs du numérique et certaines autorités françaises. Alors que la protection des données personnelles est un enjeu majeur, la polémique autour de GrapheneOS montre la difficulté de concilier sécurité publique et respect de la vie privée. Pour les utilisateurs, cette migration ne devrait pas affecter directement l’accès au système. Toutefois, elle marque une rupture symbolique dans la relation entre la France et un projet phare de la cybersécurité.
