Grande question que voilà. Si grande que l’Homme se la pose depuis des décennies. Au siècle dernier, on caractérisait les villes du futur — celle qui sont aujourd’hui devenues nos ville du présent — part leur gigantisme et leur gestion des transports. En 2020, peu de choses ont changé. La gestion des transports est toujours aussi cruciale et les villes ne font que s’agrandir. Les penseurs de l’époque n’avait cependant pas pensé à l’Internet des Objets et au Big Data. Mais alors, à quoi ressembleront nos villes du futur ?
L’importance de la data pour nos villes du futur
Vous en avez sûrement déjà entendu parler, mais savez-vous vraiment pourquoi c’est si important ? L’Internet des Objets, plus communément appelé l’IoT (Internet of Things), fonctionne comme un réseau dans lequel tous vos objets — que ce soit une voiture, un réveil ou une montre — sont connectés pour produire et échanger des données. L’intérêt de ces données ? Automatisez les processus et gagnez en temps, en productivité.
Le but n’est alors pas seulement de réduire les coûts, mais surtout de gagner en productivité, d’améliorer l’expérience utilisateur et de réduire l’empreinte énergétique de nos activités. Tout système d’information, et par extension l’IoT, permet d’utiliser la bonne donnée au bon moment pour gagner en temps et en efficacité. On accède à l’information, on l’analyse en temps réel et on essaie de comprendre les comportement pour ensuite mieux les anticiper.
Aujourd’hui, l’IoT s’est déjà développé au point de rentrer dans nos maisons : Google Home, ampoules, thermostat et électroménager connectés. Et si la réelle vocation de l’IoT était de se déployer à plus grande échelle ? Dans nos villes, par exemple. D’où aussi l’importance de la 5G, pour réduire la latence et permettre à ses objets de se connecter.
Et puisque la différence que nous avons des visions d’antan se traduit par une prise en compte de la vivabilité de la ville par son intelligence, les enjeux des villes connectées sont nombreux. Collecter des données en temps réel sur notre utilisation de l’énergie, sur le trafic automobile pour déplacer personnes et objets plus intelligemment ou encore sur le recyclage de nos déchets. Nous allons nous focaliser aujourd’hui sur deux aspects qui risquent de changer le visage de vos villes du futur.
Une utilisation plus efficace de l’automobile
Si beaucoup souhaitent bannir l’automobile de nos villes, la réalité est tout autre. Avant d’arriver à un tel extrême, on peut déjà améliorer l’état du trafic mais aussi celui de santé des villes et de ses habitants en réduisant les tours de voiture en recherche d’une place de parking.
La société de services informatiques U Like a, conjointement avec Summit, développé une application de service de stationnement intelligent — le tout dans le cadre d’un programme de création Corréen de Smart City. Pour le moment seulement disponible à Seongnam-si en Corée du Sud et à Santander en Espagne, le service proposé n’en reste pas moins prometteur.
L’application est basée sur l’API à but non-lucratif oneM2M et permet à ses utilisateurs d’avoir des informations en temps réel concernant les places de parking disponibles ou non dans la ville. L’utilisateur peut même soumettre des préférences et, par exemple, demander à l’application de ne chercher des places qu’à proximité de tel ou tel ligne de bus. Le tout communique avec les autres transports urbains, comme le métro, afin d’optimiser au mieux les déplacements.
De plus, le dirigeant de la société a récemment indiqué être « en phase de développement et d’installation d’un service de sécurité dans la zone scolaire de Seongnam-si. Ce service a pour vocation de prévenir les accidents en collectant et en analysant les données d’information sur le trafic (vitesse, fréquence de conduite) dans la zone de protection des enfants ». Un projet qui permet donc, à la fois, de réduire les émissions inutiles de gaz d’échappement et de prévenir les accidents.
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Une gestion plus intelligente de l’énergie
En 1980, la Terre comptait 4,5 milliards d’individus dont 40% d’entre eux étaient des citadins. En 2013, nous avons passé le cap de 7 milliards d’individus dont 53% de citadins. Les prévisions estiment le nombre d’individus en 2050 à 9,5 milliards dont 65% de citadins. Plus d’individus, plus de citadins, plus de problèmes. La gestion de l’énergie et de l’électricité en est un sur lequel de nombreuses entreprises, comme Philips, se sont déjà penchées.
Nos lecteurs belges pourront le confirmer : les lampadaires et l’éclairage public est un investissement lourd. Et quoi de plus rageant que d’éclairer une zone déserte, où les citadins ne viennent que rarement dans la nuit ? La société Philips évoque ainsi que « des capteurs intelligents intégrés dans les points lumineux, les compteurs électriques, des feux de signalisation et bien d’autres, combinés au sein d’une infrastructure ouverte et connectée afin de développer un réseau intelligent capable d’économiser l’énergie. ».
Ainsi, on pourra imaginer des villes où l’éclairage public s’adapte aux comportements de ses habitants : extinction des lumières à mesure que personne n’entre dans la zone, adaptation de la luminosité synchronisé avec le cycle de la lune, etc.
La ville du futur se doit d’être prudente
Si ces innovations sont prometteuses, il ne faut pas oublier le risque que peut représenter un système dématérialisé. On peut, par exemple, évoquer la souveraineté des données et l’importance de l’anonymisation de celles-ci. Il ne faut pas non plus oublier que le cyberterrorisme existe. Il vaut mieux prendre les devants en formant et en entraînant les municipalités à faire face à ce genre d’événements. La question n’est pas de savoir si une telle attaque va arriver, mais quand elle arrivera. L’Estonie, par exemple, a subi une cyberattaque surprise en 2007 et a depuis financé un programme de recherches et de développements sur la cyberdéfense.