Test : Max Payne Mobile

A un peu plus d’un mois de la sortie de Max Payne 3 sur consoles HD et PC, Rockstar nous gratifie d’une adaptation sur Android du premier opus, sorti il n’y a pas moins de onze ans.

Max Payne Mobile Lien Google Play Store est ainsi un portage pixel pour pixel du hit de 2001.

Pas de nouveautés donc, mais quelques bonus sur le troisième épisode de la série et le plaisir de retrouver ce jeu qui a presque inventé le bullet-time dans les jeux vidéo.

Principe du jeu :
Max Payne, c’est l’histoire d’un flic qui n’a pas de chance. Alors qu’il rentre de son boulot retrouver sa femme et son fils, il tombe nez à nez avec des cambrioleurs, drogués, qui assassinent sa famille.

Il n’en faut pas plus à Max pour devenir une vraie machine de guerre bien décidée à découvrir qui se cache derrière tout ça. Vous allez ainsi d’un endroit à l’autre en défouraillant tout ce qui passe et en essayant de glaner diverses informations et indices pour votre enquête personnelle.

Chaque section est plus glauque et sombre que la précédente, un bon point pour les amateurs de polar noir. En vue à la troisième personne, on dirige Max dans des environnements plutôt malsains comme des entrepôts désaffectés, des clubs de strip-teases, des apparts miteux et des ruelles abandonnées.

Aussi, on prendra plaisir à suivre l’excellent scénario via les déclarations de Max, les bruits de couloirs, les interviews à la radio et à la télé. Des cinématiques sous forme de BD sont également au rendez-vous.

Graphisme et audio :
Max Payne a vieilli, et ça se voit. Tuerie graphique pour l’époque, le titre de Rockstar accuse mal le poids des années et s’il reste dans la moyenne haute du store, le jeu n’en reste pas moins assez crade par endroits. Certaines textures sont floues et grossières quand les personnages semblent avoir été taillés à la hache. Certains trouveront peut-être que cela rajoute à l’ambiance glauque, à voir. Notez en tout cas qu’aucun lifting graphique n’a été effectué depuis la version d’origine.

Côté animation, les séquences de bullet-time sont toujours aussi sympa et on prend plaisir à voir Max s’élancer dans tous les sens au ralenti et shooter ses ennemis avec fluidité. En revanche les déplacements « normaux » sont plus saccadés, robotisés, comme en 2001. Hélas ce qui était très bien à l’époque l’est beaucoup moins aujourd’hui, et force est de constater qu’on trouve mieux à ce niveau aujourd’hui sur le Store.

La bande-son n’a pas vieillie d’un iota et est toujours excellente. Un travail assez impressionnant à été fourni pour donner à Max Payne toute sa saveur. C’est un vrai bonheur que de réécouter les musiques emblématiques de la série. Les dialogues et textes, tout en français, sont de très bonne facture.

Jouabilité :
On dirige notre héros à l’aide d’un stick virtuel et l’on vise avec un autre. Le premier est facile à contrôler quand le second est plus récalcitrant. On tire, saute, se soigne, change d’arme, active le bullet-time et met la pause avec un bouton dédié à chacun. L’écran est ainsi presque envahi de touches, que l’on peut heureusement placer à sa guise.

Hélas, la profusion de commandes et le petit écran rendent difficiles les affrontements. Dans le feu de l’action, on évite ainsi d’activer le bullet-time tant il est plus rapide de tout arroser normalement. La difficulté du jeu a néanmoins été revue à la baisse, de quoi contenter tout le monde. Reste que les fans hardcore pesteront sûrement sur la visée assistée.

Durée de vie :
Comptez entre dix et quinze heures de jeu pour voir le bout de Max Payne. Vous pouvez trainer un peu en touchant à tout : armoires, éviers, distributeurs de boissons, chasse d’eau..ça ne sert à rien, si ce n’est à dénicher quelques munitions et antalgiques.

Conclusion :
Max Payne nous revient dans une version fidèle à celle d’origine. Retrouver Max, son histoire sombre et son bullet-time est un vrai plaisir, malheureusement quelque peu entâché par un gameplay fouilli. Si vous savez passer outre, le titre de Rockstar se révèlera vite un indispensable à votre ludothèque.