L’Europe donne son accord à Google pour le rachat de Fitbit

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Comme chacun le sait, les hautes technologies, dont les GAFAM, prennent une place extrêmement importante dans nos vies aujourd’hui. Et Google le prouve une fois de plus avec son rachat de Fitbit cette année.

L’Europe donne son accord à Google pour le rachat de Fitbit Actualité

Fitbit est une entreprise fondée en 2007 aux Etats-Unis spécialisée dans les objets connectés dans le domaine de la santé. L’entreprise suscite un engouement particulier dans le domaine des hautes technologies en raison de sa forte croissance. Selon un rapport publié par IDC en mars 2020, Fitbit est en 5e position concernant les livraisons d’objets connectés, avec une croissance à deux chiffres de 14,8%. Derrière Apple ou Xiaomi.

Le rachat de Fitbit sensible

Depuis la mise en place du RGPD et l’article 9 de ce dernier, les données sensibles, dont de santé, ne peuvent pas être utilisées arbitrairement.

Le traitement […] des données concernant la santé […] [est] interdit.

Extrait de l’article 9 du RGPD. Paragraphe 1.

Le projet d’une telle acquisition a suscité de nombreuses craintes parmi les politiques, mais aussi les ONG.

Le modèle commercial de Google incite l’entreprise à rechercher en permanence plus de données sur plus de personnes à travers le monde en ligne et dans le monde physique. La fusion avec Fitbit est un exemple clair de cette approche expansionniste de l’extraction de données, permettant à l’entreprise d’étendre sa collecte de données au secteur de la santé et des appareils portables

Amnesty International dans sa lettre à la Commission Européenne. Décembre 2020.

Pendant plus d’un an, le projet a été bloqué au niveau de l’Union Européenne, mais un revirement de situation a eu lieu ces derniers jours.

Un rachat validé pour 2,1 milliards de dollars

Après une longue enquête de la Commission Européenne, cette dernière a donné son accord pour le rachat de Fitbit par Google, d’un montant de 2,1 milliards de dollars.

Le géant du web va donc pouvoir mettre un pied dans le domaine des technologies de la santé. Google de son côté a promis de conserver la concurrence et l’ouverture du secteur des objets connectés. Il a par ailleurs laissé entendre que les concurrents pourront toujours utiliser Android pour concevoir des objets similaires.

Une assurance que Margrethe Vestager, la vice-présidente de la Commission européenne en charge de la Concurrence, demandait afin d’autoriser le rachat de Fitbit. C’est donc dans un objectif de prévention d’abus de position dominante que l’Union Européenne exigeait de Google certaines conditions. C’est désormais chose faite et l’entreprise des GAFAM devrait pouvoir conclure cette vente courant 2021.