Depuis la création d’Android, nombre de surcouches ont vu le jour. En 2020, 6 surcouches majeures existent. Celles-ci présentent des différences importantes, avec des points positifs et négatifs. Quelle est la surcouche qui vous est destinée, on vous présente tout ça !
ColorOS, une bonne surcouche mais un peu fade
ColorOS est la surcouche logicielle équipant les smartphones de chez Oppo, notamment le Find X2 Lite, dont vous pouvez retrouver le test sur DroidSoft. Contrairement à MiUI, qui est un fork, on fait face à une simple surcouche, et ça n’est pas plus mal. Android étant assez mûr, ça fonctionne sans accrocs.
L’avant-dernière version était assez difficile à utiliser mais on sent qu’Oppo est une marque sérieuse. Elle persévère et livre une version assez propre, sans bugs, ni ralentissements. Mais dans ce monde ultra concurrentiel des surcouches, forks et autres « expériences utilisateur », il faut savoir se démarquer. Et là c’est plus compliqué, il n’y a pas vraiment de fonctionnalités qui se démarquent dans cette surcouche.
EMUI, un IOS façon Huawei
EMUI est peut-être la surcouche la plus frustrante pour un Android user. Huawei ne se cache plus d’être « inspiré » par Apple, et cela se ressent dans l’utilisation de leur surcouche logicielle. Sous un esprit d’IOS, que vaut la surcouche du constructeur chinois ?
Dans le style graphique de l’interface, EMUI se veut donc proche d’IOS. Le volet des notifications est épuré, simple, voire trop simple. Le thème sombre global est correct, si ce n’est très bon. On retrouve un semblant de cohérence graphique, sans toutefois l’être complètement. On pourrait presque ressentir un effet brouillon à l’usage.
Toutefois, cette surcouche présente vraiment des fonctionnalités majeures, qui deviennent le cœur du logiciel. Certaines ont été incorporées que récemment, des années après les autres constructeurs, mais c’est toujours très qualitatif. Par exemple, le tiroir d’applications d’EMUI est vraiment plaisant. Bien que rajouté il y a seulement un an, Huawei a su correctement incorporer la fonctionnalité. On retrouve aussi un multi-tâche intelligent, et plutôt bien réalisé. Et pour finir, bien que l’on ne puisse faire la liste exhaustive des fonctionnalités pratiques d’EMUI, on retrouve Twin App. Le principe, vous avez deux comptes Facebook, Twitter, WhatsApp etc, et vous ne souhaitez pas vous déconnectez tout le temps, tout en gardant les comptes séparés. Avec Twin App, les applications se dédoublent, vous permettant de profiter de 2 comptes séparés.
MiUI, une surcouche aléatoire, mais fun
MiUI n’est pas qu’une surcouche, c’est un fork, il va plus en profondeur, Android en est bouleversé. C’est peut-être pour cette raison qu’il n’y a pas les réglages les plus basiques sur certains modèles qui viennent de sortir.
Par exemple, impossible de changer la position des boutons dans la barre de navigation sur le Mi 10 Lite . Le Mi 10 n’avait pas le tiroir d’applications, alors que le Mi 9 l’avait. Il y a malgré tout, des fonctionnalités dont on ne peut plus se passer. Les commentaires haptiques par exemple, c’est l’utilisation du vibreur pour apporter une réponse vibrante à chaque geste dans l’interface. Et la possibilité d’avoir la barre d’état dans la zone qui apparaît lorsqu’on cache le poinçon. De version en version, les nombreux paramètres s’organisent. Et la surcouche est de plus en plus jolie.
OneUI, la surcouche accessible, et ouverte
La surcouche OneUI est l’une qui s’adapte le mieux à l’évolution des smartphones. En lien étroit avec Google, Samsung développe depuis bientôt 2 ans sa version logicielle d’Android.
Celle-ci se veut simple d’utilisation à une main, face à la grandeur des smartphones aujourd’hui. Toutefois, OneUI garde une part de l’essence de Samsung Experience, notamment dans la gestion des paramètres, organisée par thèmes. L’interface est épurée, la nouvelle gestuelle qui remplace les boutons physiques peut être choisie. Les animations sont somptueuses, et sont sublimées si vous avez la possibilité d’avoir un smartphone avec fréquence de rafraîchissement élevée.
Mais ce qui caractérise le mieux OneUI, est son ouverture. En plus du partenariat avec Google, liée aux fonctionnalités logicielles de la surcouche, Samsung entretient un lien particulier avec Microsoft, permettant une connexion avec Windows. Au sein même de OneUI, vous trouverez « Lien avec Windows », construisant ainsi plusieurs fonctionnalités. Vous pouvez donc copier du texte sur téléphone, puis le coller sur votre PC, et vice-versa. Un autre point positif majeur de OneUI est le mode Dex de Samsung. Il permet de connecter votre téléphone à un écran externe, et de créer une interface adaptée à un usage sur grand écran. En somme, OneUI est une surcouche complète, intuitive et rapide.
OxygenOS, la fluidité et la pérennité
OxygenOS est propulsé sur tous les smartphones de chez OnePlus. Dans l’ensemble, OxygenOS coche tous les critères qui font qu’une surcouche est bonne, si ce n’est excellente.
La surcouche par OnePlus se base vraiment sur de la fluidité. Les animations sont rapides, belles, en somme, efficaces. De plus, cette fluidité n’est pas valable uniquement les 6 premiers mois de votre smartphone. Encore quelques années après, OxygenOS vous offrira une fluidité d’utilisation remarquable, malgré le temps passé sur votre smartphone.
Cette pérennité dans le temps s’inscrit aussi dans une promesse de OnePlus. 3 ans de mise à jour logicielle majeure, garantissant une très bonne durée de vie pour un smartphone Android. Cela est vraiment un argument de taille, quand d’autres constructeurs n’excèdent pas une année de mise à jour. Et c’est vraiment bénéfique, quand les nouvelles préoccupations tournent autour de l’écologie, changer de smartphone moins souvent n’est que positif. Aussi, pour les plus impatients, OxygenOS présente un canal bêta spécifique, vous permettant de profiter des nouveautés logicielles en avance.
Toutefois, OxygenOS présente un soucis pour des utilisateurs qui n’aiment pas les changements drastiques. Il n’est pas rare que OnePlus redesign toute une application, ou change la pâte graphique de la surcouche. Cela donne une application photo déroutante avec Android 11, dont l’interface s’est vue changée du tout au tout.
Pixel Experience, la qualité graphique, sans la personnalisation
La surcouche Pixel Experience, comme son nom l’indique, est embarquée sur les Pixel notamment, smartphones de chez Google. Vous devez très certainement savoir que Google détient Android, et ceci amène très souvent un raccourci absolument faux, « les pixels tournent sous Android Stock ». Au contraire, les Pixels présentent Pixel Experience, une surcouche travaillée, poussée, voire presque parfaite.
En effet, un point majeur de cette surcouche, est la cohérence graphique. On retrouve la police de Google partout, les mêmes codes graphiques avec un design moderne et épuré. N’importe où dans votre smartphone, des paramètres aux applications, vous retrouverez une réelle cohérence graphique, ce qui est vraiment plaisant.
Un autre atout de Pixel Expérience, notamment avec l’arrivée d’Android 11, ce sont les animations. Ces animations sont incroyables au quotidien, elles ne vous feront pas regretter le choix d’un Pixel si vous hésitiez avec un iPhone. Elles sont travaillées de manière à amener une grande fluidité dans l’usage, plus que de la rapidité. D’autant plus que ces animations sont sublimées avec les taux de rafraîchissement élevés sur nos smartphones aujourd’hui.
Toutefois, un point négatif de cette surcouche, qui est à l’encontre du principe d’Android : la personnalisation. Si vous passez d’une autre surcouche, vous pourriez être un peu dérouté, par ce manque de personnalisation dans l’interface. Certains trouveront ceci génial, permettant d’avoir un style fixe, et non des fantaisies comme d’autres apprécieront. Cependant, cette personnalisation est restreinte jusqu’au choix du nombre d’applications par ligne sur votre écran d’accueil. Notons tout de même que Google tente de renouer avec cette personnalisation grâce à l’arrivée d’Android 11.
Quelle surcouche choisir ?
Chaque surcouche va convenir à différents usages, différents utilisateurs. Ainsi, prétendre qu’une surcouche est meilleure qu’une autre serait erroné. Toutefois, certaines manquent encore d’améliorations et de perfectionnement. C’est pourquoi la meilleure surcouche est la surcouche qui vous convient !
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